Une observation qui en dira long dans l’imaginaire de notre correspondant Jean-Claude L. qui, ce 30 mars 2023, a aperçu dans ses phares un animal peu commun dans nos contrées limousines. Photo à l’appui, il n’eut pas besoin de beaucoup de temps pour identifier ce qui pourrait être une hyène tachetée (Crocuta crocuta), un animal originaire d’Afrique subsaharienne.
L’espèce est la seule représentante vivante appartenant au genre Crocuta. Elle est classée comme préoccupation mineure par l’UICN, pour autant les hyènes ont connu une spectaculaire régression de leur nombre ainsi que de leur aire de répartition, due notamment au braconnage et à la réduction de leur habitat, tout au long du XXe siècle. En 2014, leur population était estimée entre 27 000 et 47 000 individus. La hyène tachetée se distingue facilement des autres espèces de hyènes par ses oreilles courtes et rondes ainsi que par son pelage tacheté.
Les hyènes sont connues comme étant des chasseurs qualifiés et environ 25 à 35 % des tentatives de chasse aboutissent à la capture d’une proie ongulée. Seules, elles se nourrissent de petites proies jusqu’à 75 % du temps. Cependant, dans le Masaï Mara, les grands ongulés requièrent souvent la coopération des membres du clan, ce qui augmente la probabilité de réussite d’environ 20 %.
La hyène tachetée fut représentée dans quelques exemples d’art rupestre du Paléolithique supérieur en France. Une peinture de la grotte de Chauvet représente une hyène dessinée et représentée de profil, avec deux pattes, sa tête et sa partie avant au motif coloré tacheté bien reconnaissable. En raison du profil raide du spécimen, on pense que la peinture était à l’origine destinée à représenter un ours des cavernes, mais qu’elle a été modifiée en hyène.
À Lascaux, une peinture rupestre rouge et noire d’une hyène est présente dans la partie de la grotte connue sous le nom de Diverticule axial, et est représentée de profil, avec quatre membres, représentant un animal avec un dos raide. Le corps et le long cou ont des taches, y compris les flancs. Une image d’une grotte d’Ariège montre une figure aux contours incomplets et profondément gravée, représentant une partie d’un cou allongé, passant en douceur dans une partie du membre antérieur de l’animal sur le côté proximal. Sa tête est de profil, avec un museau éventuellement re-gravé. L’oreille est typique de la hyène tachetée, car elle est arrondie.
Une image de la grotte du Gabillou en Dordogne montre une figure zoomorphique profondément gravée avec une tête en vue frontale et un cou allongé avec une partie du membre antérieur en profil. Cette figure représente de grands yeux ronds et des oreilles courtes et arrondies qui sont placées loin l’une de l’autre. Elle a une large bouche ridée qui évoque un sourire. Bien que l’on pensait à l’origine qu’il s’agissait d’un hybride zoomorphique, il s’agit probablement d’une hyène tachetée en raison de son museau large et de son long cou.
Informée de cette curieuse découverte, l’agence postale d’Arnac-la-Porte s’est décidée à faire imprimer une série limitée de timbres à l’effigie de cet animal mythique qui, outre la chasse, n’est pas moins habile pour pêcher quelconque poisson.
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